Relieve Furniture : la seconde vie du mobilier de bureau
Relieve Furniture, la start-up belge qui ambitionne de devenir le Vinted du mobilier de bureau, redéfinit les règles du recyclage.
Après Elsass Office et Bluedigo, dont nous avons parlé cette semaine sur Working Life, une autre entreprise fait parler d’elle dans le secteur du mobilier de bureau reconditionné. Il s’agit de Relieve Furniture, une start-up belge qui se positionne comme le Vinted du mobilier de bureau.
« Faites des chaises de bureau de seconde main votre premier choix«
Relieve Furniture propose une solution innovante pour le recyclage du mobilier de bureau. En mettant en relation les grandes entreprises désireuses de se débarrasser de leur mobilier inutilisé avec les petites entreprises, les indépendants et les collectivités à la recherche de meubles d’occasion, cette jeune entreprise contribue à la réduction du gaspillage tout en offrant une alternative économique à l’achat de meubles neufs.
« Le concept de Relieve Furniture est similaire à celui d’une application de rencontre. Lorsqu’un stock de meubles est disponible, les membres sont avertis et peuvent acheter ce qu’ils souhaitent via la plateforme », explique Jeremy Van Mullem, fondateur de l’entreprise.
Les avantages du recyclage du mobilier de bureau
L’achat de meubles de bureau d’occasion présente de nombreux avantages, tant pour les entreprises donatrices que pour les acheteurs.
Pour les entreprises donatrices, le recyclage de leur mobilier leur permet d’économiser sur les frais d’incinération et de déménagement, tout en améliorant leur bilan carbone. De plus, cette démarche s’inscrit dans une logique de responsabilité sociale et environnementale, valorisante pour leur image de marque.
Pour les acheteurs, l’achat de meubles d’occasion est bien sûr moins coûteux. « Une chaise qui coûte 700€ neuve, nous la revendons 150€ », affirme Jeremy Van Mullem. De plus, contrairement aux meubles neufs, les meubles d’occasion ne contribuent pas à l’augmentation du transport maritime en provenance de Chine, réduisant ainsi leur empreinte carbone.
L’essor du marché de la seconde main : une aubaine pour le mobilier de bureau
Le marché de la seconde main est en plein essor, porté par l’explosion des transactions en ligne. Des plateformes comme Vinted pour les vêtements et accessoires d’occasion, ou Too Good To Go pour l’alimentation, ont ouvert la voie à cette tendance. Dans le secteur du mobilier de bureau, des acteurs comme Elsass Office et Bluedigo ont déjà montré la voie en donnant une seconde vie au mobilier de bureau.
Relieve Furniture s’inscrit pleinement dans cette dynamique. En Belgique, pays d’origine de la start-up, on estime que 1 million de pièces de mobilier de bureau sont jetées chaque année. De quoi convaincre les fondateurs de la pertinence de leur approche. Les chiffres sont d’ailleurs prometteurs. En 2022, plus de 5 700 articles ont trouvé une nouvelle vie grâce à la plateforme de la start-up, permettant d’éviter l’émission de plus de 835 tonnes de CO2. Avec une offre de plus en plus diversifiée, l’entreprise ambitionne de devenir le « Vinted du mobilier de bureau« .
Relieve Furniture : une expansion à l’international en vue
Après plusieurs mois de développement, la plateforme de Relieve Furniture est prête à accompagner la croissance de l’entreprise qui prévoit de réaliser une première levée de fonds pour démontrer sa rentabilité sur le marché belge et de devenir un acteur incontournable de l’économie circulaire dans le domaine du mobilier de bureau.
Mais les ambitions de Relieve Furniture ne s’arrêtent pas aux frontières belges. « Nous nous donnons 18 mois pour devenir un acteur incontournable en Belgique, avant de nous lancer dans d’autres pays européens« , déclarait Jeremy Van Mullem, le cofondateur et CEO de l’entreprise, en septembre dernier.
La France, avec sa loi Anti-Gaspillage qui impose 20 % de mobilier reconditionné depuis janvier 2022, semble être un marché particulièrement propice à l’expansion de Relieve Furniture. L’entreprise envisage ainsi de s’y implanter dès 2024, avant de conquérir le reste de l’Europe. Une ambition à la hauteur des enjeux environnementaux actuels.