WeWork va fermer près de la moitié de ses espaces à Paris
WeWork revoit sa stratégie à Paris. En pleine restructuration, la firme américaine de coworking annonce conserver seulement douze de ses vingt sites franciliens selon Les Echos.
Cette décision, prise dans un contexte de difficultés financières majeures, vise à optimiser sa présence dans la capitale française. Avec une demande de bureaux qui demeure forte et un taux de vacance au plus bas, WeWork mise sur une reprise solide, en se concentrant uniquement sur ses emplacements les plus performants.
WeWork redimensionne sa présence à Paris : une stratégie de survie ?
Alors que sa maison mère a été placée sous la protection du chapitre 11 sur les faillites aux États-Unis, la filiale française de WeWork choisit de fermer huit de ses sites parisiens dans le cadre de sa restructuration. Exit donc les centres dans les 8e, 9e, 17e et 19e arrondissements où plusieurs entreprises cohabitaient, mais aussi trois sites dédiés à des clients uniques. Celui de La Défense avait déjà fermé ses portes fin 2023.
Interrogée par Les Echos, Rebecca Nachanakian, directrice générale de WeWork pour la France, l’Espagne et l’Italie, explique que les sites fermés étaient ceux « qui financièrement offraient le moins de performances, et pour lesquels la demande était plus faible ».
WeWork conserve par contre douze de ses emplacements les plus stratégiques en région parisienne, notamment ses prestigieuses adresses des Champs-Elysées et de la rue de La Fayette. La direction a également fait le choix stratégique de conserver tous ses employés à Paris malgré les fermetures, soit 84 salariés au total.
Des clients bien accompagnés, peu de départs enregistrés
Les clients des sites WeWork qui fermeront leurs portes ont été prévenus plusieurs mois à l’avance, une démarche proactive qui vise à minimiser l’impact de ces changements. WeWork a offert plusieurs options à ses membres affectés : rester dans les mêmes bâtiments en signant directement avec les bailleurs, déménager vers d’autres sites de WeWork ou se tourner vers des concurrents offrant des services similaires.
Cette flexibilité semble avoir porté ses fruits, car « le gros des clients est resté », selon Rebecca Nachanakian, qui note que seulement « 10 % des comptes et 5 % des bureaux occupés » ont opté pour le départ.
Demande de bureaux à Paris : toujours au rendez-vous ?
Malgré les turbulences économiques et les ajustements dans le secteur du coworking, la demande pour des espaces de bureau à Paris reste élevée. La capitale française se distingue par un taux de vacance exceptionnellement bas, un indicateur de la robustesse continue du marché immobilier local.
Les décisions prises par WeWork en France pourraient être vues comme un moyen de se maintenir en France en prévision d’une amélioration de la situation financière du groupe mais aussi de renforcer sa position dans le marché parisien très dynamique des espaces de travail flexibles.