Le coût moyen d’un poste de travail a augmenté en 2022, pourquoi ?
Le coût du poste de travail atteint 13 658 euros en 2022, en hausse de 9,4% par rapport à l'année précédente. Qu'est-ce qui se cache derrière cette inflation ?
Selon l’étude annuelle de l’IDET, le coût moyen du poste de travail a grimpé à 13 658 euros en 2022, contre 12 481 euros en 2021, soit une augmentation de 9,4%. Cette hausse marque un retour aux niveaux d’avant la pandémie et pose des questions essentielles pour les entreprises et les employés. Quels sont les principaux facteurs qui ont conduit à cette augmentation ? Comment cette hausse se répercute-t-elle sur les entreprises et, par extension, sur les employés ?
La hausse des coûts immobiliers et énergétiques
L’un des principaux moteurs de cette hausse est sans aucun doute le coût immobilier, le premier poste de dépense pour les entreprises en matière d’environnement de travail selon l’IDET. En 2022, il atteint 7 394€ par poste de travail. contre 7 109 € en 2021 et 6 674 € en 2020, année de pandémie. C’est en Île-de-France et dans les grandes métropoles que les prix de l’immobilier tertiaire ont connu une augmentation la plus significative.
L’étude de l’IDET met également en évidence une augmentation significative des coûts d’exploitation de 11% en 2022, principalement due à l’envolée des prix du gaz et de l’électricité liée au conflit ukrainien. Ainsi, les entreprises adhérentes de l’IDET ont dépensé en moyenne 518,70 euros pour l’énergie, ce qui représente toutefois moins de 5% du coût total du poste de travail.
Le travail hybride, une complexité supplémentaire
En plus des coûts immobiliers et énergétiques, il ne faut pas négliger l’impact des dépenses technologiques sur le coût global du poste de travail. La mise à jour régulière des équipements et des logiciels représente un coût non négligeable pour les entreprises. Selon l’étude de l’IDET, le coût du télétravail oscille entre 13 et 186 euros par mois par télétravailleur.
Bien que le télétravail puisse offrir des économies en termes de coûts immobiliers, il nécessite des investissements en matière de technologie et de cybersécurité pour garantir un environnement de travail à distance efficace et sécurisé. Dans un contexte où le travail hybride devient la norme, le télétravail ajoute une couche de complexité à la gestion des coûts du poste de travail.
Cette hausse des coûts immobiliers et d’exploitation est particulièrement préoccupante pour les petites et moyennes entreprises (PME), qui peuvent avoir des marges de manœuvre financières plus limitées. Pour ces entreprises, une augmentation même minime du coût du poste de travail peut avoir des répercussions importantes sur leur rentabilité. C’est d’autant plus vrai pour les entreprises des secteurs de la propreté et de la sécurité qui ont connu des augmentation de salaires.
Comment limiter le coût moyen d’un poste de travail ?
Face à cette hausse des coûts, de nombreuses entreprises cherchent à adopter des stratégies de réduction des coûts. Cela peut inclure la renégociation des contrats de location, l’adoption de solutions énergétiques plus efficaces, ou encore l’optimisation des espaces de travail pour réduire les coûts immobiliers.
Le bureau opéré et les espaces de coworking
Les entreprises peuvent réduire la superficie de leurs locaux et s’orienter vers des espaces de coworking ou des bureaux opérés. Selon Ubiq, on observe une augmentation de 75% des espaces disponibles pour les bureaux opérés et de 23% des lieux de coworking. Ces espaces donnent plus de flexibilité aux entreprises et permet de s’adapter à ses leurs véritables besoins. Finis les bureaux à moitié vides.
Le rôle du télétravail
Le télétravail bien organisé n’est pas seulement une source de coûts supplémentaires mais peut être générateur d’économies substantielles pour les entreprises. Quelques jours par mois ou par semaine permet non seulement d’optimiser le coût immobilier mais aussi les coûts énergétiques, notamment ceux liés au chauffage ou à la climatisation.
Des économies avec le Plan sobriété énergétique
En adoptant des mesures de sobriété énergétique, les entreprises peuvent réduire leur consommation d’énergie de 20%, ce qui entraîne une économie d’environ 5 000 euros au total, selon le ministère de l’Écologie. La loi Climat du 22 août 2021 renforce par ailleurs l’obligation d’installer des panneaux photovoltaïques en toiture, ou des toits végétalisés, pour certaines constructions d’entreprises à compter de juillet 2023.
Utiliser du mobilier reconditionné ou recyclé
Enfin, l’usage de mobilier reconditionné ou recyclé permet non seulement de faire des économies sur l’équipement mais aussi d’adopter une démarche écoresponsable. Des services comme Bluedigo ou Adopte un Bureau donnent une seconde vie au mobilier de bureau et facilitent l’achat pour les entreprise.
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- Le travail hybride, une complexité supplémentaire
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- Le bureau opéré et les espaces de coworking
- Le rôle du télétravail
- Des économies avec le Plan sobriété énergétique
- Utiliser du mobilier reconditionné ou recyclé